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jeudi 12 février 2015

Simon, François, Jean ( Baptiste ) et les autres



Dimanche :  Galleria Corsini, Place St Pierre, Castel Sant'Angelo et toujours Caravage




Galleria Corsini    photo Solvej





Dimanche matin dès l'aube, direction Trastevere pour être à l'ouverture au Palazzo Corsini. Cette fois, nous sommes vraiment TOUS SEULS. Ce bâtiment austère et désert ne paye pas de mine....Une fois de plus, de multiples cadres à touche-touche m'angoissent un peu. Mais le plan est très clair ( chaque pièce possède sa propre couleur et les "highlights" sont reproduits, donc c'est simple ) et dans chaque salle, on peut emprunter un carton qui donne tous les titres et les auteurs. Tiens, le lièvre de Dürer ! Mais, il n'était pas à Vienne ? C'est une copie, de Hans Hoffmann.  Joli.  

Deux madones ma plaisent particulièrement, dans la première salle : celle d'Orazio Gentileschi ( Papa se débrouille bien aussi ) et la Madonna della paglia, de Van Dyck, qui réduit à néans ma chère théorie de " la copine du peintre " ( la ressemblance des personnages féminins chez le même auteur ) elle ne ressemble pas du tout à un Van Dyck !  La touche, peut-être...


Orazio Gentileschi  Madonna col bambino
Anton Van Dyck    Madonna della paglia




 


Dans la salle suivante, de merveilleux portraits de Rosalba Carriera, cette pastelliste hors-pair, me donnent la nostalgie de cette délicate matière...mais un peu plus loin, il y a une étude de tête de vieillard de Rubens...qui me ramène à mes grandes amours



P.P.Rubens   étude de tête de vieillard




Toutes les salles sont somptueuses, je remarque au passage la chambre de la Reine Christine, si si , Greta Garbo,  (c'est là qu'elle est morte, je l'ignorais ) ( Christine, pas Greta ) , la divine Salomé de Guido Reni, encore une délicieuse madone " del latte", de Murillo, la belle Hérodiade ( ah ! Simon Vouet ) et des natures mortes d'un extraordinaire raffinement, d'un certain Christian Berentz.




la chambre de la Reine Christine  photo Solvej

Simon Vouet    Hérodiade


















































Mais ce qui domine, sans conteste, les dernières salles,  c'est l'impérial St Jean Baptiste de Caravage, d'une sobriété, d'une grandeur..ces deux taches rouges, ce mouvement comme hésitant..Le temps est suspendu.




Caravage    St Jean Baptiste





Décidémment ce musée-là est mon préféré à Rome, tableaux bien mis en valeur, bien éclairés, collection très riche, personne, bref, un grand moment. En sortant je photographie un petit paysage d'hiver qui irait bien chez moi, et dans l'entrée où l'on vend les cartes postales et les billets, un ravissant Fra Angelico entre deux présentoirs publicitaires...




Frans de Momper   Paysage d'hiver





C'est d'un pied léger que nous nous dirigeons vers la place St Pierre, car c'est Dimanche, et je traîne mon catholique de mari " voir le Pape", ce qui ne semble guère le passionner , mais j'y tiens. Et c'est encore un grand moment, mais qui n'a rien à voir avec la peinture...Ce François, tout de même, il m'a bluffée.

  Non loin de là, une longue queue nous attend au Château St Ange, mais il paraît que la vue est belle ( oui) de la terrasse. Donc nous prenons notre mal en patience. Le mélange "prison-château-fort" et " appartements -Renaissance -des papes" est intéressant. Il y a même une très belle exposition avec de beaux Guercino ( oui, c'est ma tocade du moment ) et ...




Simon Vouet   Ste Cécile
Guercino   La crèche




et oui, un autre Simon Vouet ! 



                                              Enfin, pour clore en beauté cette journée qui n'en manquait déjà pas, nous nous promenons un peu en attendant l'ouverture de l'église Sant'Agostino. A Rome les églises ne sont pas payantes ( contrairement à Venise ) mais du coup, les horaires d'ouverture sont assez fantaisistes...5h, ouverture : je ne dirai qu'une chose : cela valait le coup d'attendre !...




Caravage    La madone des pèlerins


...parce que j'ai épuisé tous mes superlatifs, et puis, à quoi bon rajouter des mots, il suffit de regarder....