vendredi 20 décembre 2013

Toi mon amie qui me manque tous les jours...




Eve 1965






Un an, déjà, sans toi

On s'est connues aux Métiers d'Art, à l'automne de 1965...On a tout de suite sympathisé. La preuve, j'avais déjà fait ton portrait, à cette époque, je me souviens aussi que je t'avais fait poser pour des photos zartistiques, je me prenais pour Harcourt, en ce temps-là !! Tu venais le vendredi soir à pied de la rue du Pont Louis-Philippe  "dîner " chez mes parents ( à Boulogne ! ) et ma mère te proposait invariablement "une petite tranche de jambon, mon petite Eve "...( elle n'était pas très versée dans la religion ! ) A l'Ecole, c'était tout de même assez l'éclate, on étaient une bonne bande, mais tu ne copinais pas trop, tu étais plutôt du genre "bonne élève timide" mais forte tête, déjà. Et puis c'était pas rien d' affronter cette bande de zozos !



croquis des élèves au cours de Mr Watkine


détail
Il nous aimait bien, le père Watkine, moi surtout à cause de ma mini-jupe Mary Quant, il faut bien le dire, mais je crois aussi qu'on l'amusaient avec nos idées délirantes , tu te souviens du jour où on avait fait les crobards au vernis à ongles ? Ca avait donné un effet "plissé" à la feuille, c'était génial ...














Je voudrais bien que tu m'appelles, que tu me dises " c'est moi ! " ...et je répondrai : c'est moi.


pastel 1973




mardi 19 novembre 2013

Le jeu des sept familles








Exposition Serge Poliakoff   "Le rêve des formes" au Musée d'Art Moderne




Serge Poliakoff     Mauve, violet et rose 1954




                             Je ne sais pas pourquoi, je suis d'humeur abstraite, ces temps...aussi c'est avec ardeur ( et curiosité, car je connais très mal Poliakoff ) que je me transporte au Musée d'Art Moderne, où se donne à voir "Le rêve des formes " (Huuum...joli titre prometteur).

L'exposition tient ses promesses, en effet, elle est très bien faite, très complète je pense, il y a à la fin un petit film passionnant qui nous montre ce russe flamboyant, tout content d'être devenu français ( mais pas très doué pour les langues, on ne peut pas dire qu'il parle parfaitement sa langue d'adoption ! ) et au demeurant très sympathique. On remarque que s'il est né en 1900, ses premiers tableaux datent de 1946. C'est qu'avant, il était...guitariste dans des cabarets russes !

Bon mais sa peinture...Il faut la regarder de près.( d'ailleurs, pour une fois, je ne suis pas la seule à être collée devant la toile ) pour découvrir la préciosité de la matière ( le petit pan de mur jaune de Vermeer, décliné dans toutes les couleurs) C'est très beau.
Les compositions sont extrêmement équilibrées ( presque toujours avec une ligne centrale, qui forme comme deux volets) C'est très beau.
Le trait volontairement imprécis me ravit . C'est très beau.

        Je m'aperçois que je n'ai pas grand chose de plus à dire que " c'est beau ", mais faut-il vraiment dire quelque chose d'autre, en parlant  de peinture ? That is the question.

On peut se demander s'il n'aurait pas pu faire un peu autre chose, car la multiplication de ces "formes rêvées" ( titre ) qui vivent toutes très bien ensemble, crée à la longue  un effet peut-être uniquement décoratif...mais on est tout de même sous le charme.
        Et puis, soudain, on ne sait pas ce qu'il lui a pris, il y a deux toiles de coups de pinceaux gris, et là, on comprend pourquoi il a continué ( heureusement ! ) avec sa technique perso .

                                                           Mes deux préférés:



Composition en rose 1953
Composition en bleu 1953























Le geste sauvage, le corps à corps avec la matière, c'est pas son truc. La théorie non plus. Lui, c'est un poête, un rêveur, peaufinant sans trêve, couche après couche, sa vision de l'inaccessible. Je le classerais dans la famille de Paul Klee, le Père, tiens, jouons un peu, je trouve que l' abstrait s'y prête bien :

                                   Donc, il y a la famille Danslalune, couleurs pâles ou sourdes, formes délicates,
les 2 déjà cités, plus Zao-Wou-Ki, Richter, Cy Twombly ..mais dont le geste a un côté "jeté" sur la toile qui l'apparente aussi à




Paul Klee  Small pisture of fir trees  1922





                                      la famille Desfurieux,  violence, tout dans le geste et la chaos,
 la couleur qui claque, Asger Jorn, ( et tous les "Cobra" ) Joan Mitchell, Karel Appel, Kandinsky le Père



Asger Jorn   Mine de rien






                                     la famille Cutchetrapido (traduction pour les non-initiés : règle (s) et plume tubulaire, matériel pour dessinateurs d'architecture ) le Père Mondrian, évidemment, ou peut-être Malevitch, les théoriciens, ceux qui ne  débordent jamais, les propres, aussi Delaunay, Vasarely




Piet Mondrian   Composition avec jaune et bleu  1932



                                      la famille Bri(colleurs), c'est le contraire, ceux-là le pinceau de colle à la main font feu de tout poil et de tout sable et de tout ce qu'on veut, La matière, volà ce qui les excite, Tapies, Rauschenberg, Dubuffet (bien qu'il ne soit pas vraiment abstrait )




Antoni Tapies


                                     la famille Jememarre qui fait rien qu'à inventer des trucs rigolos, 
le premier c'est Miro, leurs oeuvres sont ludiques et leurs couleurs vives et souvent primaires, de nos jours il y en a plein, Jeff Koon, le japonais-de-Versailles dont je ne me rappelle jamais le nom qui fait des petites fleurs ( Murakami ) etc...



Juan Miro   Redtree times



                                     la famille Durouleau qui fait juste rien !!... monochromes, coup de (gros) pinceau ( un seul par toile, deux à la rigueur) coup de cutter..Klein, Fontana, Soulages, leur descendance est innombrable. J' aurais pu mettre aussi Rothko, ( pour l'économie du dessin ) mais je lui trouve une dimension poétique qui l'apparente plus à la famille Danslalune...



Mark Rothko



                              
                                et enfin le famille Auhasard, dont la figure tutélaire est Pollock, 
très, très dur à copier ( essayez donc ! je pense que c'est quasiment impossible ) mais ce n'est pas parce qu'un génie a inventé un truc technique  ( et puis je pense qu'il y a une part de hasard chez TOUS les grands peintres,  " croiser le regard de Dieu" comme dans la chanson (" Cézanne peint " M.Berger ) qu'il faut nous saouler avec des kilomêtres de dégoulinades et autres taches et crachotis et mélanges de couleurs dégoûtants.




Jackson Pollock



 Bon, j'sais pas vous, mais moi, je me suis bien amusée !




jeudi 24 octobre 2013

Feuilles d'automne





Exposition  "Les Arbres du Ventoux "


                                    Mes arbres retrouvent leurs racines provençales...et seront exposés

                                                 du 4 Novembre 2013 au 4 Janvier 2014
                                            (tous les jours de 9h à 12h30 et de 14h30 à 18h30)

             à la Cave Terraventoux à Mormoiron, dans le Vaucluse. ( route de Villes sur Auzon )








                Retour aux sources ! Si vous passez dans le coin, venez donc les admirer, vous pourrez     également goûter les délicieux nectars de la région...fruit de la vigne et autres délectations.


               Samedi 23 Novembre, journée "découverte des richesses de notre terroir" et vernissage, auquel je serai présente, bien sûr.

               Pour (re)voir l'exposition en détail :

Portraits d'arbres 1ère partie
Portraits d'arbres 2ème partie
Portraits d'arbres 3ème partie











                  Un petit aperçu (pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer ! ) :

                                                                                aperçu de l'exposition 

dimanche 29 septembre 2013

Jordaens

Autoportrait de l'artiste avec sa femme Catharina van Noort, leur fille Elisabeth et une servante dans un jardin  1621/22


La gloire d'Anvers     Petit-Palais   Septembre 2013 / Janvier 2014            




Ce que c'est que de ne pas voir le temps passer...Je n'ai pas fait tout de suite après le récit de cette exposition, vue le 29 Septembre 2013 ...!! Paresseuse ! Oublieuse !

Mais je n'ai pas envie tout de même de la passer sous silence.
D'abord parce que j'ai toujours beaucoup aimé JACOB Jordaens ( et oui, il paraît que maintenant c'est Jacques, on n' arrête pas le progrès...) et puis c'était tout de même une très belle exposition.

Très très chic, grandiose scénographie, il y avait même un  " atelier " qui expliquait aux ploucs ( dont je suis) comment le maître travaillait. On pouvait voir les différentes étapes du tableau, par "couches",  et le résultat final ( l'original ) était exposé à côté. Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée, parce que,  ce que cela montrait surtout, c'était l'énorme différence entre le génie ( Jordaens) et le copiste ( une melle je ne sais qui ( largement diplômée...mais ) 
      Pas trop probant.



Sainte famille       vers 1620


Evidemment, une certaine quantité de tableaux bien propres et bien rutilants ( ah ! le manteau rouge de la Vierge, en tôle ) et soigneusement débarrassés de leurs patines et de leurs glacis par la même occasion m'a grandement énervée, mais je ne vais pas enfourcher mon dada favori.
                Jordaens avait travaillé avec Van Dyck dans l'atelier de Rubens, et ça se voit. Les superbes différences de textures dans le traité des matières, la précision, la grasse générosité du trait, les reflets de lumière sur les chairs, tout ici évoque le Maître. 
Qu'est -ce-qui les différencie, alors ? Je dirais que chez Jordaens, les sentiments sont moins élevés que chez Rubens, il y a moins de grandeur, de pompe, plus de quotidien, plus de sensibilité, pour ne pas dire sensiblerie.


Portrait d'une jeune dame  ( Elisabeth Jordaens ? )   vers 1639



Mais cet exquis " portrait d'une jeune dame ", ainsi que l' " autoportrait de l'artiste avec sa femme "    ( en haut )  m' enchantent.



Et comment ne pas être ébloui par ces deux études de tête de vieille femme ...


Deux études de tête de vieille femme   vers 1617 / 20

                               Admirable !! Courez à Nancy, si vous l'avez raté.




Enfin, on se perd avec délices dans tous les détails ( y compris les  plus triviaux ! crachats, pipis et dégueulis en tous genres...) de ses beuveries, de sacrés morceaux de peinture, une peinture d'une vitalité extraordinaire, et on sort de là tout réjoui....


Le roi boit  ( version de Bruxelles )  1640

Comme les vieux ont chanté,  ainsi les jeunes houent de la flûte   1640


...en rêvant à la "femme de Candaule" , qui dissuaderait de toute velléité de régime pré-maillot -de bain -sur -la -plage !



Candaule faisant épier sa femme par Gygès    vers 1646


jeudi 26 septembre 2013

Devoirs de vacances...


Nice " Pour Matisse "       Musée Masséna-Musée des Beaux-Arts


Un court séjour à Nice, un temps de rêve, profitons de la plage, de la Promenade et de l'agua-limon, sans oublier bien sûr les joies des retrouvailles familiales, tout cela laisse peu de temps pour les découvertes muséales...
                     "Un été pour Matisse", grande exposition dans tous les musées de Nice ( mais la ville est grande, et nous n'aurons le temps que de jeter un oeil dans les deux lieux les plus proches de chez nous)  (dommage pour le forfait 10 € pour tout, ça fait plus cher que d'habitude...et comment, les autres années c'était gratuit ! ) bref, foin de ces basses considérations, le superbe musée Masséna présente "palmes, palmiers et palmettes ", 2 (ou peut-être 3, je ne sais plus) Matisse, et le musée Chéret, "Gustave Moreau, maître de Matisse"..là,il n'y en avais que 2, et encore, à mon avis, des esquisses...
               Bon, je ne vais pas (encore) taper sur Matisse. Surtout qu'il y en a un que je trouve épatant :



tempête à Nice 1919/20   Henri Matisse


Tout de même, je trouve qu'ils exagèrent un peu de vous "vendre" ça pour "un grand hommage à Matisse, 4 tableaux, c'est peu, bon, je n'ai sans doute pas été aux bons endroits. Gustave Moreau...quand j'avais quinze ans, je l'adorais.Je ne sais pas si lui, il a vieilli, mais moi, oui...Heureusement, au musée Chéret, il y a aussi quelques "Barbizon", Dufy, Fragonard et "mon" petit Joseph Vernet.

                Et puis, dans les palmes et palmettes, ce somptueux Picasso:


La baie de Cannes 1958   Pablo Picasso

lundi 13 mai 2013

Portraits d'Arbres ( 3ème partie )

Visite de l'exposition, fin :

39-le Cerisier 4, automne    2012

2-le Tilleul 2, automne     2012

20-le Pin 3, été      2012





22-le Pin 5, branche     2012
3-le Tilleul 3, branche     2012
37-le Cerisier 2, branche     2012
29-le Pêcher 3, branche     2012








15-un vieil ami     1998




34-pêches de vignes     2004

35-fleurs de pëcher    2005


16-un petit air de printemps     1999  vendu











Portraits d'Arbres ( 2ème partie )

Suite de la visite de l'exposition:




18-le Pin   2011





41-le Cerisier 6, hiver    2013
11-le Platane 4, automne   2012

6-le Tilleul 6, été    2013


12-le Platane 5, été   2012









7-le Tilleul 7, printemps   2013





13-le Platane 6, hiver     2013
31-le Pêcher 5, hiver   2013

41-le Cerisier 6, printemps   2013

12-le Platane 5, été   2012

32-le Pêcher 6, printemps   2012

23-le Pin 6, automne   2013

14-le Platane 7, printemps   2013














27-le Pêcher ou l'arbre rose    2006  




24-le Pin 7, printemps   2013


21-le Pin, hiver   2012

5-le Tilleul 5, hiver     2012

40-le Cerisier 5, été      2012

25-le Pin parasol    1998 

le pêcher  7, été      2013 - 




28-le Pêcher 2, automne    2012


17-Platane et forsythia    2011